Les Thèmes du Wing Chun
Wing ChunCoordination
système réflexes
Utilisation des réflexes aux contacts durant les échanges.
Mobilité
se déplacer rapidement
Le pratiquant de Wing Chun doit être capable de se déplacer rapidement et prudemment d’une position à une autre en défense, et dans le cas d’une attaque le pratiquant doit être capable de combler une lacune avec la protection adéquate du corps.
Interception
habileté
Pour le pratiquant de Wing Chun, l’habileté à interrompre son mouvement est absolument essentielle. Il préfèrera sacrifier la vitesse et la puissance de son mouvement pour être capable de l’interrompre. Il apprend à se déplacer rapidement en équilibre d’une position a une autre et en même temps à interrompre ce mouvement à n’importe quel point et à tout moment.
Stabilité et équilibre
positions solides
Le pratiquant doit être capable de générer la puissance dans ses coups à travers des positions solides. Le système Wing Chun utilise une répartition égale du poids du corps dans ses positions pour agir en toute efficacité à toutes les actions de l’adversaire et de parer à toute éventualité sans avoir à déplacer son poids du corps d’une jambe à une autre ce qui facilite la décision dans l’action.
Utilisation des deux bras
en même temps
Ceci implique que le pratiquant doit bouger ses bras indépendamment de ses épaules et de son corps. Pour développer cette habileté, il faut pratiquer Shil Lim Tao d’une façon correcte. Aussi cette forme entraîne l’esprit à être capable de contrôler les deux bras en même temps. Une des critiques majeures du Wing Chun est due au fait que les mouvements des bras sont indépendants, il semble qu’il n’y ait pas de continuité, donc pas de puissance. Ceci est certainement faux. La puissance est le résultat de la vitesse et de la continuité dans le mouvement. Le pratiquant compétent de Wing Chun est entraîné à utiliser les déplacements de son corps. Il peut aussi obtenir une très grande vitesse sur une distance très courte.
CHI SAO
mains collantes
Certains pratiquants regardent à tort le Chi Sao comme méthode de lutte, ce qu’il n’est pas. C’est plus justement une méthode d’entraînement, un guide dans l’apprentissage d’un style particulier ; il peut-être utile pour positionner correctement les mains pour étudier les lignes et les angles économiques, et surtout, il permet de cultiver le sentiment du "flot constant d’énergie". En d’autres termes le Chi Sao sert à garder son centre dans l’attaque aussi bien que dans la défense tout en infiltrant le système de défense de l’adversaire grâce à la poussée constante, aux sensations lors du contact et au relâchement musculaire dans l’exécution de chaque techniques, tout en incluant l’étude des angles et les lignes les plus économiques.
Théorie du centre
la ligne centrale
La ligne centrale est une ligne imaginaire que le pratiquant utilise pour faire face à son adversaire. Elle dessine à travers des points situés face à lui, là ou il peut croiser ses poignets à des niveaux différents, bas, milieu, haut, sans pivoter son corps. Utilisant cette ligne imaginaire pour faire face à son adversaire, le pratiquant est capable d’utiliser ses deux bras en même temps. Là où les poignets ne peuvent se croiser sans pivoter le corps le pratiquant se trouve hors de la ligne centrale. A ne pas confondre avec la ligne du centre, qui est la ligne imaginaire divisant verticalement le corps en deux parties. La plupart des organes vitaux du corps et des points de pression se trouvent sur la ligne du centre. Éviter de combattre force contre force Les pratiquants de Wing Chun préfèrent si possible dévier la force de l’adversaire plutôt que de la bloquer. Par conséquent, de nombreuses techniques de bras impliquent des mouvements rotatifs et des petits mouvements circulaires, pour simple raison que le système Wing Chun favorise les forces dans la défense à travers un déplacement très important. Le positionnement assure une efficacité plus grande dans toutes les techniques.
Shil lim
petite idée
Shil Lim nous enseigne la théorie du centre. Il s’agit d’utiliser les techniques conformément aux principes de la forme. Un des premiers principes de cette forme consiste à garder son centre aussi bien dans l’attaque que dans la défense tout en prenant possession de celui de l’adversaire. Le deuxième principe est lié à toute action réalisée : il consiste à créer un relâchement total dans l’exécution de chaque technique. Le compromis entre le doux et le dur est à la base de beaucoup de styles internes. En réussissant à diminuer la force par un relâchement musculaire, nous augmentons notre efficacité initiale. C’est ce que l’on entend par diminuer pour augmenter (voir le symbole yin-yang). Lors de ce relâchement le corps est plus libre de ses mouvements permettant ainsi à l’énergie de circuler plus facilement. Il utilisera de préférence des techniques lui permettant de dévier les attaques de son adversaire plutôt que de les bloquer. Tous ces concepts font partie des bases élémentaires du Kung Fu.
Chum Kil
faire le pont
Chum Kil nous enseigne l’art de se déplacer en trouvant l’angle d’attaque ou de défense idéal. Il faut à ce stade utiliser les principes de Shil Lim Tao et les appliquer à Chum Kil. Coordonner toutes techniques aux déplacements afin de trouver une plus grande puissance. Considérons à présent l’attaque d’un individu, il utilisera son approche et sa technique pour vous toucher. Le pratiquant apprend à analyser et à exploiter les angles d’attaque choisis par l’adversaire pour pouvoir se positionner de manière à réduire et à avoir connaissance de toutes les possibilités humainement réalisables par son adversaire. C’est pourquoi Chum Kil traite principalement de l’étude des angles, de façon à handicaper le fonctionnement biomécanique de son adversaire, ainsi le pratiquant de Wing Chun après expérience sait exactement quelles sont les possibilités d’attaques de son adversaire et ceci quelque soit le style pratiqué par son opposant.
Bil Gee
les doigts qui transpercent
Nous pouvons traduire Bil Gee par "les doigts qui transpercent ou le toucher de la mort". La forme consiste en grande partie à développer l’art des frappes. Elle met l’accent sur la précision des touches. En Wing Chun l’art des frappes avec les doigts se nomme Bil Gee ou plus communément le Dim Mak. Le Dim Mak, l’art de toucher les points vitaux, est utilisé pour meurtrir ou pour guérir. Il y a une relation très étroite avec l’acupuncture. Le Dim Mak repose en grande partie sur un tracé spécial de points vitaux et son utilisation dépend de la chronobiologie, à savoir l’heure, le jour, la nuit, les saisons. Nombre d’arts traditionnels chinois incluent cette science réduite aujourd’hui à la simple expression des frappes, à l’exception des rares maîtres capables de l’utiliser en pratique. Les textes sur le Dim Mak insistent sur la vulnérabilité de ces points, qui, selon la chronobiologie et une fois endommagés, peuvent déterminer la vie ou la mort d’une personne. Ces dommages peuvent provoquer des convulsions et des dérèglements énergétiques, non seulement dans l’immédiat mais également différés dans le temps.
Le Chi Sao
mains collantes
Chi Sao est une, des composantes des plus importante du style Wing Chun, basé sur le principe du Yin Yang.
Chi Sao en cantonnais signifie mains collantes ; exercice à deux qui utilise les bras pour s’exercer à infiltrer le système de défense de son partenaire sans se laisser toucher.
Chi Sao permet de développer sa sensibilité par le contact. Ce contact amène le pratiquant à détecter l’intention de son partenaire en utilisant les forces et les directions donner par celui-ci ; ainsi il parvient à ses fins sans s’opposer. Etre avec son adversaire et non contre, permettra plus aisément de comprendre un aspect de l’art du Wing Chun, tel que « combattre sans combattre ».
La technique est basée sur la structure même de l’individu, sur son fonctionnement physique et physiologique régie par les lois purement physiques. (Équilibre, déséquilibre, déviation, interception … )
L’augmentation de la sensation émise au point de contact, permet les développements de combinaisons martiales, stratégiques, tactiques, en fonction des forces et des directions exécutées avec un pragmatisme sans égal.
Cela fait du Chi Sao une véritable base scientifique de l’art des poings.
L’exécution des forces lors du Chi Sao
ou des poussées
L’interprétation du Yin dans le Yang et inversement donne un sujet de travail sur l’exécution des énergies qu’il faut exercer.
Par exemple, le Yin dans le Yang dans la pratique symbolise le contrôle, la retenue dans la technique. Un mouvement quel qui soit doit avoir une certaine retenue, cette retenue s’effectue toujours à la fin du mouvement afin de le contrôler parfaitement, évitant ainsi toute blessure. Durant l’exécution d’une technique, les muscles doivent être complètement relâchés.
Il est essentiel de garder le contact avec les bras de votre partenaire afin de jouer avec les forces émises au point de contact. Pour se faire, il convient d’exécuter une certaine poussée, un certain dosage ; ce dosage d’énergie peut varier, l’adversaire réagit en fonction des forces mises en jeu lors du contact. Trop fort vous pouvez perdre le contrôle et trop peu vous pouvez perdre le contact. Le seul moyen reste dans la modération, sachant que chaque partenaire exerce ses propres forces. Trouvez la force juste. Il s’agit de rechercher l’harmonisation avec son partenaire pour découvrir un flot d’énergie. Ce flot d’énergie est produit par la poussée constante qu’exécutent les deux protagonistes par le contact établi sur les avant bras.
Couteaux Papillons
Les huit coupes des couteaux papillons
Les couteaux-papillons du Wing Chun sont aussi appelé « Bart Jarn Dao ».
L’ utilisation des armes se font lorsque le pratiquant maitrise ses techniques à mains nues.
L’utilisation des couteaux papillons est une suite logique de la pratique à mains nue, il s’agit d’une extension , le prolongement de nos bras.
Sa longueur de lame est faite afin de pouvoir utiliser des rotations aussi bien à l’extérieur comme à l’intérieur des bras.
Une forme est dédiée à son maniement « les huit coupes des couteaux papillons »
Septembre 2016
Sifu Didier Beddar - Couteaux Papillons Wing Chun
Le Dragon Pôle
Louk Dim Book Kwun Six and a half strike form
La forme du Dragon Pôle de nomme Louk Dim Book Kwun Six and a half strike form.
Contrairement aux couteaux papillon, le Dragon pôle est une arme en bois classé comme arme longue.
Les mouvements sont comme à mains nues, linéaires en attaque avec des petits mouvements circulaires en défense.
Cette forme a été développée pour la formation des praticiens de Wing Chun dans les techniques du Dragon de pôle pour développer la force, la vitesse, la coordination, les réflexes, l'équilibre, la mobilité, le timing et la précision.
Les techniques de frappe du dragon peuvent être résumées comme suit poussée avant, poussée latérale, coup semi-circulaire, pousser avec le côté du pôle. Les techniques de défense impliquent Tam Kwun, Garn Kwun, Jut Kwun; Fook Kwun, Tan Kwun, Huen Kwun.
Mook Jong
mannequin de bois
Le mannequin de bois ou « Mook Jong » se compose généralement d’un tronc immobile et rigide dont les deux bras correspondent au niveau supérieur du corps. Ses bras, disposés en angle, délimitent la partie du corps allant de la tête jusqu’au plexus.
Il possède également un troisième bras qui délimite la partie moyenne du corps allant du plexus jusqu’au bas ventre, et une jambe figurant la partie inférieur du corps de l’adversaire. La structure du mannequin permet de s’exercer au moyen de faire face à toutes sortes d’attaques, que celles-ci soient hautes, moyennes et basses, directes ou circulaires.
Juillet 2016
10ème nuit des arts martiaux traditionnels Wing Chun
Si l’entraînement au mannequin de bois fait partie intégrante des différents styles de Kung-fu du sud de la Chine, la forme du mannequin peut changer sensiblement en fonction de ces styles. Ce qui explique que les professeurs ou maîtres de Kung-fu, appelés traditionnellement « sifu », adaptent leur mannequin aux techniques qu’ils pratiquent et que, de ce fait, il en existe différents types. C’est la raison pour laquelle, à l’instar des autres grands systèmes du sud de la Chine – tel le système « Choy Lee Fut » (dit style du léopard) qui est né également au sein du Temple Shaolin –, le Wing chun utilise un mannequin de bois adapté à ses mouvements spécifiques.
Quel que soit néanmoins le style adopté, l’entraînement au mannequin de bois aide les pratiquants des différents styles à développer, par leur travail, de nombreuses qualités telles que l’adresse, la précision, la coordination, la dextérité, la rapidité ou encore la puissance.
Le mannequin de bois permet ainsi d’améliorer les qualités de chacun et d’explorer son potentiel, le but d’un tel travail étant de développer l’adresse au combat.
Toutes les composantes techniques de la forme « Sil lim tao » peuvent être isolées et travaillées séparément au mannequin de bois. Chaque technique peut être étudiée et analysée minutieusement afin d’approcher le combat d’un point de vue aussi objectif que possible. L’immobilité du mannequin donne au pratiquant l’occasion de parfaire ses mouvements par la prise en compte des angles et des distances d’attaques. L’essentiel étant, d’une part, de trouver le système de défense adéquat par rapport à ces attaques et aux déplacements qu’elles supposent mais aussi, d’autre part, d’acquérir une fluidité dans l’effectuation des mouvements.
Bien qu’il soit un précieux outil de travail, il faut souligner cependant que le mannequin de bois ne peut remplacer un partenaire d’entraînement. En effet, à la différence d’un partenaire réel, la rigidité du mannequin de bois peut provoquer, chez le pratiquant, une perte de fluidité dans l’exécution de ses mouvements. C’est pourquoi le sifu enseigne à ses élèves la manière de diffuser l’énergie cinétique produite par les mouvements spécifiques du Wing chun sur le mannequin de bois sans s’y heurter.